19 novembre 2006
Les étoiles chuchoterons.
- Et déjà, mes yeux se ferment pour mieux laisser mon esprit éveillé. -
«Pour dire, il suffit de trouver les mots
Tu essaies de dire, il ne vient rien
Dans le matin cru, le rêve éclate.
De ma bouche à leurs oreilles,
je tisse la toile.
Rien, encore rien. Longtemps, il n’est rien venu.
Sur pas papier ou pas ou autrement.
Et voilà d’un coup et au moment où tu t’y attends le moins,
tout vient, en rafales.
Tu écris ce que tu peux, des demi-phrases,
un mot.
Qui n’a peut-être aucun lien avec la lettre qui precède, des mots.
Des ratures et des flèches, une accalmie.
En raffale des phrases complètes mais illisibles,
trop rapidement esquissées.
Un fouillis, tu ne te sens pas vide.
Tu te sens bien, à peine énervé, ça se calme.
Fin. D’où ça venait.
Tu ne pouvais rien faire de cette feuille,
de ces pensées déchiquetées.
Mais maintenant de l’éboulis,
tu arrives à extraire
quelques fragments que tu recolles.
Tu n’es pas le narrateur rêvé.
Poussières, poussières.»
Première partie du clairon, livre non-édité de mon père, il aura son moment de gloire un jour.
Son site internet pas encore actualisé, mais quand même :
http://www.cvm.qc.ca/solivier/clairon/index.html
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Je me sens plutôt d'humeur à citer les autres aujourd'hui.
Le monde extérieur qui est, et restera toujours la source d'inspiration première.
Extraits de Stargirl, encore.
« Bon, quand commence l'enchantement?
On se tenait côte à côte, faces aux montagnes.
- Il a commencé à la naissance du monde, a-t-elle répondu, les yeux fermés,
le visage doré par le soleil couchant. Il n'a jamais cessé. Il est ici.
- Qu'est-ce qu'on fait, alors?
- C'est ça, le secret, a-t-elle sourit, les mains en coupe sur ses genoux. On ne fait rien.
Enfin, dans la mesure du possible.»
« Elle voyait. J'avais ignoré qu'il y avait tant de choses à voir.»
pic by misspasta.
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