29 avril 2008
She'll watch you drink yourself to death, but she won't ask you is this really what you want?
Or are you just sticking with it now 'cause it's all you got.
Je ne sais pas si j'ai vraiment envie de parler de ça, mais c'est plutôt au goût du jour, et je n'ai pas trop d'inspiration pour la fiction que j'écris en ce moment, alors quoi de mieux que raconter ma vie pour me changer les idées..
Récemment je me promenais en ville, et j'ai eu une bouffée de nostalgie d'Amsterdam. Qui aurait cru... «Amsterdam j'aime pas ça, c'est trop petit et tout le monde est friendly, j'aime pas l'ambiance, blablabla.». À Amsterdam j'ai eu la plus grosse crise d'angoisse de ma vie. J'ai pleuré huit heures d'affilée, dans cette vieille maison au plancher collant. Et l'impression que les murs allaient tomber, le ciel et les étoiles et toute ma vie. Je me rappelle avoir dit que je détestais le hautbois, et que j'allais rater mon année, que je ne voulais plus jamais aller à l'école. Toujours est-il, je me promenais l'autre jour et j'ai eu envie d'y être de nouveau.
Quand on est revenus à Montréal, j'ai fait un bad trip de retour à la routine pendant deux semaines, à passer mon temps dans le sous-sol, et puis je suis partie à Boston avec Jeanne. Merci mon dieu. Cette semaine là a été un des moments les plus heureux de ma vie. Je n'ai pas envie de m'étendre là-dessus trop longtemps, parce que ce n'est pas le sujet, mais sincèrement, je donnerais tout pour être de nouveau sur cette plage, la nuit.
Et puis il y a eu quelques virées au centre-ville, une teinture, des photomatons, l'école. Je ne l'attendais plus, et je me rappelle n'avoir absolument rien ressenti à la rentrée. Pas d'excitation particulière, rien. De toute façon, je savais déjà que ça ne serait plus pareil.
On ne se tenait plus ensemble aux récrés, et les dîners étaient ennuyants, on est allées au commité vert, ils n'avaient pas reçu mon hautbois, jeanne avait un chum footballeur de secondaire 5. Les jours ont passé, on est allées au colloque, marie et moi. Et sur le coup, c'était incroyable, on était sur un nuage. Ensuite ça a dégénéré. J'ai toujours eu un problème avec le stress, par rapport à la musique. Je n'ai jamais aimé l'état d'esprit dans lequel on devait travailler. Mais là ça devenait insupportable, et j'en suis venue à l'évidence que je ne pouvais plus continuer. C'était très confus dans ma tête, moi qui considérait l'abandon volontaire comme la pire honte, la pire forme de paresse. Je déteste faire les choses à moitié. Et j'ai eu honte, terriblement honte. De tout ce que j'avais accompli. Et de mr. Thibault qui s'est foutu de moi jusqu'à la fin.
Ça a pris deux mois avant que ma délivrance soit annoncée. Deux longs mois, ridicules. Le sentiment affreux de perdre mes amis et de décevoir mes professeurs. Quand soudain mr. Grenier m'annonce que je change de classe, le lendemain. Et encore aujourd'hui, je lui suis reconnaissante d'être désorganisé, de ne pas en avoir fait tout un plat.
Ah et puis pourquoi je radote tout ça? Il me semble avoir l'avoir raconté des milliers de fois - ou alors ce n'était que dans ma tête?
Maintenant on entre dans la partie qui vous intéresse, c'est ça, vous, Marie-Jeanne et Leila.
Dès l'instant où j'ai franchi le seuil de la classe de français ce lundi-là, j'ai choisi d'oublier le passer. Qu'est-ce qu'il fout là de toute façon? Il ne sert plus à rien, sinon qu'à rendre le futur encore plus effrayant qu'il ne l'est déjà.
J'ai essayé d'être gentille, d'être attentive. Mais de toute évidence, je ne le suis pas, vous l'avez toujours dit. Ou alors je n'ai tout simplement plus envie de l'être.
Il y a eu des jours très difficiles, au début, des jours où je restais dans le corridor à écouter des gens rire ensemble, sans rien sur quoi m'appuyer. Et puis les choses ont suivi leur cours, et vous vous êtes faits de nouveaux amis. Que je n'aime pas. Et que je n'ai pas envie d'aimer. Et oui, probablement que c'est de la mauvaise volonté. Et non, je n'ai rien de particulier contre vous, parfois je m'ennuie de toi, Leila, je m'ennuie d'aller chercher ton maillot à l'autre bout de la ville pour rien. Mais bon sang, gabrielle martel, mathieu dubuc. Peut-être que je suis faible, de me rallier à l'avis des gens qui m'entourent, et peut-être que cet article est véritablement méchant, même si ce n'est pas l'intention.
Maintenant je vais bien. Je ne me suis jamais sentie si appréciée. J'ai des gens sur qui compter. Mon bulletin est incroyablement bon. Et au moins, je sais à quoi m'en tenir.
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Ceci dit, je crois que j'ai reçu ma pullip!! Enfin je vais savoir demain.
Pour la cause, je vous laisse un petit lien : http://flickr.com/photos/31308266@N00/2436544768/
Et puis pour célébrer la magnificience de Conor : http://flickr.com/photos/sushiesque/2395719136/
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Malgré tous les mauvais souvenirs que j'en garde, il me semble qu'on y était bien, à Amsterdam.
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